Editions
Repères
Les éditions des sauvages ont été crées en 2008 par Valérie Solano. Elles publient des textes littéraires, des rééditions et des documentaires sonores en lien avec la Suisse romande. Leur souci est d’accompagner les auteurs et de partager avec eux l’aventure et les rencontres autour des œuvres. Les sauvages attachent beaucoup d’importance à la participation de chaque acteur de chaîne du livre – auteurs, imprimeurs, graphiste, libraires, critiques, lecteurs – tous ceux sans qui un livre ne ferait pas son chemin.
2013, la Bourse au projet d’édition accordée par la Ville et l’Etat de Genève dans le cadre de la CCMVL, rend possible la création d’une collection de romans policiers suisses, les “furieux sauvages”. Fidèle au projet de départ, cette collection, reliée, sous jacquette, accorde une belle place à la forme.
Miscellanées médiatiques:
- Sur RadioCité, le 22.1.1, dans l’émission radioliteractif
- Portrait dans Le Persil, relayé par viceveralittératur.ch (octobre 2013)
- Interview web: sur DukascopyTV
- Portrait part1 part2 (Elle, mai 2010)
- Dans la Tribune de Genève (juin 2008)
- Lire et écouter (swissinfo, 1er mai 2008)
Peut-être qu’au-delà de la nature et de la culture le sauvage perdra peu à peu tous les lieux où il pouvait encore s’inscrire, peut-être ne lui restera-t-il, au fond, que la forêt comme le seul lieu où son nom l’a toujours guidé. Mais c’est d’abord en tant que catégorie anthropologique qu’il s’effacera pour devenir ce qu’il a toujours été, un personnage majeur de la culture occidentale, l’une des formes d’humanité qu’elle s’est données et qui lui pose sans cesse le problème : comment pouvoir faire de ce qu’il y a de plus extérieur à soi sa propre demeure ? Comment sortir de son intériorité ?
Voilà une des manières d’ordonner cette bibliothèque spontanée de la sauvagerie, façon de rendre public ce que l’anthropologie depuis quelques années sait d’elle-même, qu’il est vain de vouloir tirer d’une quelconque extériorité un surplomb sur soi-même, que la lointaine étrangeté du sauvage ne nous révèle pas ce qu’il y a en nous de plus familier mais appartient par avance à notre famille, à notre foyer ; manière aussi de faire sentir à quel point l’espace occidental a changé si désormais les lieux les plus sauvages appartiennent de plein droit à sa géographie et son histoire en raison même de leur visible extériorité.
Grégory Hosteins, «L’anthropologie sauvage»
in la Revue internationale des Livres et des Idées, no 9, janvier-février 09
Durabilité et responsabilité : nos volontaires engagements
Les éditions des sauvages ont, lors de leur création en 2018, eu une préoccupation de durabilité et de responsabilité. Le projet visait à peu publier pour assurer la qualité tant littéraire que matérielle.
En effet, en publiant des textes de très bonne qualité, cela nécessite plus d’attention au public, à la cohérence de la ligne éditoriale, mais cela permet aussi les éditions d’une rentabilité financière qui dirigerait les choix éditoriaux. En publiant avec parcimonie, il est possible d’assurer une meilleure couverture de presse et surtout une plus longue vie en libraire. En publiant les ouvrages (2 ou 4) de manière groupée, les livres s’assurent un soutien mutuel, tout comme des auteur-trices entre eux (lors des signatures, salons du livre etc.).
Dans le domaine de l’édition, les deux plus importants postes d’amélioration sont dans le transport et l’impression des livres. Dès lors le choix graphique de 2 couleurs pour la couverture, du papier et finalement d’un imprimeur proche de la frontière suisse garantit une traçabilité et une durabilité. Le choix de cet imprimeur (Memminger Verlag) est renforcé par son propre processus de durabilité. Dernièrement, nous avons demandé récemment à l’imprimeur de ne plus filmer les ouvrages individuellement, même si cela avait l’avantage de préserver les ouvrages des effets du temps.
La structure des éditions des sauvages n’est pas une structure permettant d’être un employeur. En effet, en publiant depuis quelques années 2 ouvrages tous les deux ans, il n’y a pas matière suffisante pour contractualiser de manière pérenne des employé-es. C’est donc sur mandat que les différents acteurs sont rémunérés : graphisme, relecture, mise en page. Ce depuis le début les mêmes personnes et les mandats sont honorés à satisfaction des deux côtés.
Les auteur-trices sont rémunéré-es lors de la signature du contrat, puis un décompte des droits est effectué chaque année sur la base des ventes. Les sommes sont en dessous des minimas des assurances sociales et ces mandataires sont tous-tes des indépendant-es.
Pour ce qui est de la diffusion, Servidis assure une efficience qu’un travail en direct ne permettrait pas. Les ventes des éditions de sauvages sont réalisées quasi exclusivement en libraire.
Par leurs sensibilités, par leur militantisme et par leurs engagements dans leurs professions respectives, les membres de l’association des sauvages sont particulièrement attentif-ves à améliorer l’égalité et le respect dans la vie associative et sociale.
Cela se reflète également dans le catalogue. Les éditions sont :
- Engagés pour l’égalité et contre les discriminations (voire « l’Enfant du miracle » de Max Lobe ; « Éros en Helvétie » de Mary Anna Barbey ; ou les polars de Sunil Mann).
- Particulièrement attentives à l’accès à la culture par toutes et tous et particulièrement en situation de handicap fait aussi partie de nos réflexions (voire « Larsen » de Francine Wohnlich ; « La Réunion du Lundi » de Michel Schweri).